Expliqué: le différend d'Emmanuel Macron avec le Pakistan sur les cartes d'identité scolaires pour les enfants musulmans
La France demande des excuses pour les 'mensonges flagrants' suite aux allégations 'nazies' du ministre pakistanais

Ludovic Marin/AFP via Getty Images
Un ministre pakistanais a retiré ses commentaires comparant le traitement réservé aux musulmans par Emmanuel Macron à la persécution des juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, à la suite de l'indignation de Paris.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait exigé la suppression immédiate des déclarations sur Twitter de la ministre fédérale des Droits de l'Homme d'Islamad, Shireen Mazari, concernant de nouvelles règles exigeant que les enfants des écoles françaises aient un numéro d'identification.
Dans le message supprimé depuis, Mazari avait écrit que Macron fait aux musulmans ce que les nazis ont fait aux juifs – les enfants musulmans recevront des numéros d'identification (les autres enfants n'en auront pas) tout comme les juifs ont été forcés de porter l'étoile jaune sur leurs vêtements. pour identification.
Mazari lié à un article sur L'ambiance musulmane plate-forme médiatique qui a également affirmé - à tort - que les numéros d'identification ne seraient donnés qu'aux enfants musulmans. L'article a depuis été modifié.
Macron a proposé le déploiement de la carte d'identité dans le cadre d'une interdiction de l'enseignement à domicile dans le but de réprimer l'islam radical à la suite d'une série d'attentats terroristes sur le sol français, Politique rapports. Le plan des écoles fait partie d'une proposition de charte des valeurs républicaines et s'appliquera à tous les enfants, pas seulement aux musulmans.
Les parents qui scolarisent leurs enfants à domicile encourent jusqu'à six mois de prison en vertu d'un projet de loi dévoilé la semaine dernière, ajoute Les temps . Plus de 50 000 enfants sont actuellement scolarisés à domicile en France et les nouvelles règles tentent de les empêcher de tomber sous l'influence de radicaux religieux, rapporte le journal.
Répondant aux comparaisons nazies de Mazari, un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré que ces propos ignobles sont des mensonges flagrants, chargés d'une idéologie de haine et de violence.
De tels commentaires calomnieux sont honteux à un tel niveau de responsabilité et sont profondément choquants et insultants, a ajouté le porte-parole.
Mais Mazari et The Muslim Vibe n'étaient pas les seuls à suggérer que le plan de Macron ne s'étendait qu'aux enfants musulmans.
Karen Attiah, rédactrice en chef des opinions mondiales au Washington Post, a également suscité la colère en tweeter que Macron veut donner une carte d'identité aux enfants musulmans pour aller à l'école. Attiah s'est ensuite excusé pour l'erreur, mais a ajouté : Agir comme Macron n'attise pas l'islamophobie est tout simplement de la folie.
Macron a engagé contre l'islamisme en France dans le sillage de la série de attentats terroristes très médiatisés dans son pays.
En octobre, Macron a décrit l'islam comme une religion en crise à l'échelle mondiale et s'est engagé à lutter contre le séparatisme islamiste en France.
Deux semaines plus tard, le professeur d'histoire Samuel Paty a été décapité devant son école parisienne pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.