La police des mœurs d'Arabie saoudite arrête un concours de beauté à La Mecque
Les autorités enquêtent sur un groupe de femmes qui auraient promu un concours de Miss Makkah

AMER HILABI/AFP/Getty
Un groupe de femmes saoudiennes fait l'objet d'une enquête pour avoir prétendument tenté d'organiser un concours de beauté dans la ville sainte de La Mecque.
Les femmes auraient fait la promotion du concours « Miss Makkah » à l'aide de tracts et de médias sociaux, invitant « des femmes de toute couleur âgées entre 17 et 27 ans » à y participer gratuitement.
Le gagnant pourrait s'attendre à une bague en or, tandis que les finalistes recevraient des « cadeaux de valeur », aurait promis l'annonce.
Le concours devait avoir lieu dans l'un des palais de la salle de banquet de La Mecque sur une période de quatre jours consécutifs, à partir de dimanche, rapporte le Gazette saoudienne .
Mais les autorités saoudiennes ont mis un terme à ces plans, invoquant la charia.
La Commission pour la prévention du vice et la promotion de la vertu, connue sous le nom de Haia ou police des mœurs, a remis au gouvernorat de La Mecque un rapport qui comprend des invitations envoyées aux invités et aux participants, ainsi que plusieurs plaintes de membres du public.
Le Haia a été créé en 1926 pour surveiller le comportement du public en Arabie saoudite, qui suit la stricte école wahhabite de l'islam sunnite. Des agents patrouillent dans les rues et autres espaces publics pour faire respecter le code vestimentaire strict du royaume et les fermetures de magasins de 30 minutes pendant les prières.
Une source a dit Nouvelles arabes qu'un responsable de la salle de banquet avait confirmé que certaines femmes d'affaires avaient réservé la salle et payé l'événement, mais que les autorités leur avaient demandé de l'annuler.
Les concours de beauté ont suscité la controverse dans d'autres pays musulmans, dont l'Indonésie, où des groupes islamiques purs et durs ont protesté contre le concours de beauté Miss Monde l'année dernière.
L'Arabie saoudite a autorisé un concours de beauté dans le passé : la quête de « Miss Beautiful Morals ».
La fondatrice Khadra al-Mubarak a déclaré que l'idée était de tester l'engagement des candidats envers la morale islamique, en particulier le respect de leurs parents, et offrait une alternative aux autres concours de beauté 'qui ne prennent en compte que le corps et l'apparence d'une femme'.