Un homme harponné lors d'une bagarre à propos de photos d'une plage de burkini
Une femme enceinte parmi les blessés dans une bagarre entre des maghrébins et des jeunes corses

Stefan Rousseau/Getty
Une femme enceinte a été blessée et un homme blessé avec un harpon après une bagarre pour un burkini sur une plage française.
La bagarre de samedi, un jour après qu'une interdiction locale de porter des vêtements de plage islamiques à Cannes a été confirmée par un tribunal, aurait été déclenchée par un touriste en Corse photographiant des musulmans portant les costumes.
Le maire de la localité, Ange-Pierre Vivoni, a déclaré Télévision de TF1 certains baigneurs d'origine maghrébine se sont opposés à ce que leurs photos soient prises. Un groupe d'hommes harangue le touriste, qui est ensuite défendu par une bande rivale de jeunes locaux.
Un groupe d'hommes plus âgés d'origine maghrébine serait alors arrivé, certains armés de haches et de harpons pour s'impliquer dans ce qui est devenu une émeute.
Les troubles ont duré plusieurs heures, avec trois voitures incendiées et quatre personnes transportées à l'hôpital, dont une blessée par un harpon. Parmi les blessés figurait une femme enceinte. La police anti-émeute a été déployée pour contrôler les violences.
dimanche de mars
Malgré l'appel au calme du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, les tensions sont restées vives dimanche, lorsque la police anti-émeute a dû retenir une foule de 500 habitants qui tentaient de pénétrer dans un quartier de la ville de Bastia, où vivent un pourcentage élevé d'immigrés.
La foule, qui scandait : « Aux armes, c'est notre place et nous irons où nous voulons », a été tenue à l'écart de la zone et a finalement été dispersée.
Les tensions entre les communautés françaises d'origine maghrébine et non musulmane se sont accrues depuis le massacre de Nice le 14 juillet, selon le Courrier quotidien .
Certains commentateurs craignent que la nouvelle interdiction des burkinis sur les plages de Cannes ne fasse qu'empirer les choses.
Le chef des services municipaux de la ville, Thierry Migoule, a défendu la décision ce week-end. Il a déclaré: 'Nous ne parlons pas d'interdire le port de symboles religieux sur la plage, mais de vêtements ostentatoires qui font référence à une allégeance aux mouvements terroristes qui sont en guerre avec nous.
'J'interdis simplement un uniforme qui est le symbole de l'extrémisme islamiste.'
La Ligue française des droits de l'homme a qualifié l'interdiction d''abus de droit' et a déclaré que les politiciens devaient calmer leur 'ferveur discriminatoire et défendre l'esprit de la république'.