L'Allemagne envisage-t-elle une intervention militaire en Syrie ?
Le rapport suggère que la nation se joindrait aux frappes aériennes dirigées par les États-Unis en cas d'une autre attaque chimique

Des enfants et des adultes syriens reçoivent un traitement pour une attaque chimique présumée
Hamza al-Ajweh/AFP/Getty Images
L'Allemagne envisagerait un déploiement militaire en Syrie si une autre attaque aux armes chimiques était menée, selon le journal Bild.
Un rapport publié hier a indiqué que des hauts responsables allemands et américains s'étaient rencontrés pour discuter d'une éventuelle implication allemande dans les frappes aériennes menées par Washington sur des cibles syriennes.
Plus tôt cette année, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont mené une série de frappes aériennes sur des installations présumées d'armes chimiques en Syrie après une prétendue attaque au chlore contre la ville de Douma, tenue par les rebelles.
Si le rapport Bild est confirmé, ce serait une volte-face pour la chancelière Angela Merkel, qui a précédemment exclu des missions militaires dans ce pays déchiré par la guerre, vague allemande rapports.
Un porte-parole du gouvernement a déclaré que des responsables allemands étaient en pourparlers avec leurs alliés sur la situation en Syrie, mais n'a pas confirmé que le ministère de la Défense envisageait la possibilité de participer à de futures frappes militaires.
Nous sommes en pourparlers avec nos partenaires américains et européens sur cette situation, Steffen Seibert mentionné hier. Il n'y a pas eu de situation où une décision a dû être prise.
L'action militaire à l'étranger reste un sujet sensible et profondément impopulaire en Allemagne, compte tenu de son passé nazi, Reuters rapports. La participation à des frappes aériennes en Syrie mettrait également l'Allemagne sur une trajectoire de collision avec la Russie, le principal soutien du président Bachar al-Assad, ajoute-t-il.
Andrea Nahles, chef du SDP, qui fait partie d'une grande coalition avec la CDU de Merkel, a déclaré que son parti n'approuverait pas que l'Allemagne se joigne à la guerre en Syrie, ni au parlement ni au gouvernement.
Pendant ce temps, aux États-Unis, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a déclaré que les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France avaient convenu qu'une autre utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien entraînerait une réponse beaucoup plus forte par rapport aux représailles précédentes, Le gardien rapports.
Nous avons essayé de faire passer le message ces derniers jours que s'il y a une troisième utilisation d'armes chimiques, la réponse sera beaucoup plus forte, a déclaré John Bolton hier.
Tout cela survient au milieu d'un bombardement continu par les forces russes et syriennes sur l'enclave d'Idlib dirigée par l'opposition, avec l'avertissement de l'ONU que la situation pourrait devenir la pire catastrophe humanitaire du 21e siècle.