La Hongrie pousse la loi 'Stop Soros' pour contrecarrer un milliardaire
Le milliardaire et militant pro-migration tombera sous le coup d'un nouveau projet de loi conçu pour pénaliser les groupes pro-immigration

George Soros a longtemps été impopulaire auprès du gouvernement hongrois
LAKRUWAN WANNIARACHCHI/AFP/Getty Images
Le parti ultraconservateur du Premier ministre hongrois Viktor Orban a mis en place une nouvelle législation pour bloquer l'immigration et saper George Soros, le milliardaire américano-hongrois dont la philanthropie soutient l'ouverture des frontières en Europe de l'Est.
Le cabinet d'Orban fait référence à la législation présentée cette semaine sous le nom de projet de loi Stop Soros, Bloomberg dit. Les propositions sont encore plus dures que les plans originaux dévoilés en janvier.
La loi proposée permettrait au ministre de l'Intérieur d'interdire les organisations non gouvernementales qui présentent un risque pour la sécurité nationale en soutenant la migration, Reuters rapports et imposer une taxe de 25 % sur leurs dons étrangers. Les ONG ou les groupes de défense qui recrutent des volontaires ou publient des brochures d'information auraient besoin de l'autorisation du gouvernement sous peine d'être condamnés à une amende ou entièrement dissous.
Les Open Society Foundations de Soros ont déclaré le mois dernier que la législation était conçue pour saper la démocratie en tentant de « criminaliser » la société civile et de museler les voix indépendantes.
Cependant, le nouveau projet de loi de Budapest concerne autant les personnalités que la politique. Le Premier ministre et le milliardaire hongrois de 87 ans se querellent depuis la crise des migrants de 2015, Soros étant très critique à l'égard du traitement des réfugiés par la Hongrie, Le gardien rapports.
Leur dispute s'est intensifiée au cours des derniers mois. Orban a accusé le milliardaire d'avoir ruiné la vie de dizaines de millions de personnes avec sa spéculation monétaire. Soros a riposté à Bruxelles le mois dernier, qualifiant le gouvernement hongrois d'État mafieux. La législation est considérée par les commentateurs comme la dernière salve d'un combat de plus en plus personnel.
Orban est cependant peu susceptible de reculer.
Tant la Hongrie que La Pologne a dérivé vers l'autoritarisme gouvernements au cours de l'année écoulée, entraînant encore plus d'affrontements entre Orban et les dirigeants européens désireux de défendre la démocratie et l'État de droit. Mais les électeurs hongrois semblent désireux de soutenir la politique anti-immigration. Les sondages montrent que le parti Fidesz d'Orban devrait remporter un troisième mandat consécutif aux élections d'avril.